Le nom de la discussion est un peu réac’ mais j’aime le fait de poser la question Seule la peur d’une réponse négative justifie qu’on évite cette question alors qu’elle est super enrichissante !
Bon j’avoue que je l’ai aussi créé suite à notre discussion de ce midi et au visionnage de cette vidéo (Être ingénieur au temps des catastrophes (conférence Aurélien Barrau à Phelma) - YouTube) que je vous conseil vivement de voir !
Question épineuse…
Voilà comment j’y réponds.
Pour éclairer celles et ceux qui n’étaient pas là « ce midi » , il s’agissait de savoir si nos actions étaient réellement bénéfiques dans la mesure où elle permettent de remettre dans le circuit des objets de la société de consommation contribuant ainsi à perpétuer le système en place.
En effet, la réparation d’objets élec n’est t elle pas une perversité de l’économie circulaire, soit disant vertueuse, qui ne fait qu’accompagner un changement pour que, au final, rien ne change?
On devrait plutôt parler d’économie (au sens de réduire) de sobriété, de frugalité , de sortir de la société de consommation. Il faudrait désapprendre et réapprendre sans le superflu.
Est il donc pertinent de réparer un écran de TV de 2m², une trottinette électrique, une cafetière nespresso etc…
Je répondrais oui, même si je trouve ça déconnant,… c’est là, toute la difficulté de vivre avec ces contradictions
J’ajouterai oui, à condition de mettre en place certaines pratiques pour « désapprendre et réapprendre », par exemple
- prendre le temps pour chaque réparation de délivrer un message expliquant la démarche, afin de sensibilier le public à la situation dans laquelle nous nous trouvons. On pourrait aussi remettre un feuillet explicatif à chaque participants en donnant qques chiffres qui font réfléchir.
- exclure certains objets en expliquant les raisons et en proposant de possibles alternatives.
- ne plus proposer certaines activités (batteries ) et s’orienter vers des pjts + low-tech.
Et si l’AS n’existait pas? la situation serait globalement la même car le volume d’objets réparés est insignifiant au regard du volume total à l’échelle de la métropole.
Mais comme je souhaite que l’AS existe, voyons le côté positif
- ce petit volume pourrait largement augmenter en impliquant les structures qui y ont accès (comme FNDSA) et en formant du personnel
- plus il y aura de personnes concernées et plus on pourra propager le message de sobriété et de nécessité de chgt de paradigme.
Je pense que nous sommes au début d’une prise de conscience collective (même si cela semble déjà trop tard pour notre planète). Notre association a toute sa place même si son action semble un petit ruisseau. Les petits ruisseaux deviennent des rivières puis des fleuves.
A+
Pour mieux comprendre les pratiques de conso actuelles voici un article publié par l’ADEME sur une étude réalisée concernant les achats d’occasion. Cela complète nos propos évoquant la pertinence de la réparation des objets remis ainsi dans le circuit.